Le temps qu'on subit, le temps qu'on choisit.
- Camille DE JESUS
- 4 nov.
- 3 min de lecture

On dit souvent “je n’ai pas le temps”.
C’est devenu une phrase réflexe, un moyen d’excuser nos journées trop remplies, nos projets laissés de côté, nos envies qu’on repousse à “plus tard”.
Et pourtant, ce n’est pas le temps qui nous manque.
C’est notre manière de l’habiter.
Sommaire
Le temps qu'on subit
Le temps qu'on choisit
Le temps, miroir de nos priorités
Reprendre la main sur son temps
1. Le temps qu’on subit
Depuis l’enfance, notre rapport au temps est dicté par des rythmes imposés : celui de l’école, du travail, des obligations, des autres.
On apprend à courir, à en faire toujours plus, à remplir nos agendas comme si chaque minute devait être utile.
Mais le temps n’a pas à être “rentabilisé”. Il peut, que dis-je, il doit être vécu.
Aujourd’hui, une autre forme d’accélération s’est invitée dans nos vies : celle des réseaux sociaux. On “scroll” pour se détendre, pour s’informer, pour s’évader — et sans s’en rendre compte, on y passe une heure, deux, parfois trois par jour.
Nos smartphones le mesurent pour nous… et ces chiffres font souvent froid dans le dos.
Moi la première, j’ai été choquée en découvrant le temps passé sur mon téléphone.
Et pourtant, combien de fois ai-je dit : “je n’ai pas le temps de lire”, “je n’ai pas le temps de faire du sport”, “je n’ai pas le temps de me poser”…
Ce n’est pas un jugement, c’est une prise de conscience.
Parce que ce temps-là, celui qu’on perd sans s’en rendre compte, ne reviendra pas.
2. Le temps qu’on choisit
Et si le temps n’était pas quelque chose qu’on a, mais quelque chose qu’on prend ?
Un espace que l’on choisit d’habiter autrement.
Lire quelques pages d’un livre.
Écouter un podcast inspirant en marchant.
Se déconnecter une heure pour rêver, pour réfléchir, pour respirer.
Cela ne demande pas plus de temps — seulement de l’attention à comment on l’utilise.
C’est ce que j’observe dans les accompagnements, chez les jeunes comme chez les adultes :
quand on se donne ce temps-là, celui de la pause, de la réflexion, de la compréhension de soi, tout change.
Le temps redevient un allié.
Un espace pour se retrouver, pour construire, pour choisir.
3. Le temps, miroir de nos priorités
“Je n’ai pas le temps”, c’est souvent une autre manière de dire “ce n’est pas ma priorité”.
Mais l’admettre, c’est déjà reprendre la main.
La peur du temps qui passe, la crainte d’être en retard sur les autres, le sentiment d’urgence permanent… tout cela brouille notre rapport à ce qui compte vraiment.
Or, le temps que nous décidons d’accorder à quelque chose — ou à quelqu’un — traduit nos valeurs profondes.
C’est là que se joue l’essentiel : savoir à quoi, à qui, et à soi-même, on choisit de consacrer son temps, son énergie.
4. Reprendre la main sur son temps
Reprendre la main sur son temps, c’est oser dire stop, oser dire non.
C’est accepter que tout ne soit pas urgent, que tout ne soit pas à prouver, que la lenteur a du sens.
C’est décider d’écouter, d’apprendre, de créer, de se recentrer.
Et parfois, cela passe par un accompagnement.
Un espace-temps dédié à soi, pour réfléchir à ce qu’on veut vraiment et à la manière dont on veut vivre les saisons à venir — celles du calendrier, mais aussi celles de sa vie.
Alors la prochaine fois que vous direz “je n’ai pas le temps”, demandez-vous :
“De quoi est-ce que je remplis mon temps ?”
“Et si c’était le moment d’en reprendre les rênes ?”
Le temps ne se possède pas, il s’habite.
Et plus on apprend à le choisir, plus il devient un espace de liberté.
Le véritable luxe aujourd’hui, ce n’est pas d’avoir du temps.
C’est de vivre pleinement celui qu’on a.
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